Sacrement des malades : Témoignage anonyme

Au début de cette année, je suis tombée brusquement malade sans aucun signe précurseur. Je n’éprouvais aucune crainte particulière et appelais un médecin. Après interrogation je l’entends me dire : « Je vous envoie aux urgences en soins intensifs. » Il appelle une ambulance et en trois quarts d’heure je me retrouve à l’hôpital. (…)

J’ai commencé alors à avoir peur, très peur ! J’ai été soignante très longtemps, je savais donc que cette intervention serait délicate et comportait des risques, dont un, irréversible… Ma peur, mon angoisse croissaient avec le temps et étaient même devenues irraisonnées, m’oppressant chaque jour davantage. Elles ne me laissaient aucun répit. 

Un ami m’appelle un jour et je lui fais part de mon état de santé. Il me dit alors avec insistance et persuasion : « Sais-tu que tu peux demander à recevoir le sacrement des malades ? Ce n’est pas l’extrême onction. Va voir ton curé et demande-le lui. Cela te fera le plus grand bien ! » Je n’y croyais pas trop car ma terreur avait atteint un tel niveau que cela m’empêchait d’entendre ce message. Mais je l’ai quand même fait !

J’ai rencontré mon Curé, pris rendez-vous et j’ai reçu ce sacrement. J’avais toujours peur, j’angoissais toujours, mais le lendemain, dès mon réveil et tout au long de la journée, l’étau de l’angoisse et de la terreur s’est doucement desserré. J’avais ainsi en moi plus de calme et de sérénité. Je me sentais tranquille et confiante. Le soir, au moment de prier, je me suis dit : « L’Esprit Saint est à l’œuvre, il me console, me réconforte et me soulage. » Je me suis sentie vraiment apaisée. L’appréhension avait presque disparu. Les interventions chirurgicales ont eu lieu et se sont très bien déroulées avec des suites favorables. Au quotidien j’ai retrouvé ma bonne santé !

Au-delà de cet apaisement et de cette confiance, le sacrement des malades a aussi changé ma façon de prier : une prière plus empreinte de conviction et de sérénité mais aussi d’intimité avec Dieu. Les mots des prières que je dis ou récite depuis mon enfance revêtent un sens plus doux, plus profond et sont pleins de joie.