Au-delà de la comparaison

« Frères, prenons une comparaison  : notre corps ne fait qu’un,
il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. Il en est ainsi pour le Christ. »
Saint Paul en nous comparant aux membres d’un corps humain nous incite à comprendre quelle doit être notre union et notre unité. Il n’est pas nécessaire de grandes explications pour comprendre qu’un membre malade ou accidenté gêne l’ensemble du corps ou qu’un membre séparé du corps ne peut pas vivre.

Mais voilà, saint Paul nous conduit à franchir un pas important : « C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps. » Paul ne nous dit pas moins que ce qu’il vient de nous annoncer n’est pas seulement une comparaison mais une réalité imparable : baptisés, nous ne ressemblons pas aux membres du Corps du Christ, nous sommes les membres du Corps du Christ dont il est la tête.

La comparaison employée par Paul est là pour nous amener à comprendre une vérité primordiale. Membres du Corps du Christ liés à la tête qui est près du Père, nous sommes la présence physique du Christ dans le monde. Cela est un immense bienfait de la part de notre Créateur, mais c’est aussi une responsabilité qu’il nous invite à assumer librement. Si nous agissons selon l’amour de Dieu et du prochain, nous aimons ce Corps et nous l’aidons à vivre, mais si nous nous éloignons de l’amour de Dieu et du prochain nous sommes comme des membres malades qui mettent en péril la vie du Corps.

Ce Corps, le Corps du Christ, le rassemblement de tous les baptisés, est reconnu sous le nom d’Église. Or, de même qu’il ne peut y avoir plusieurs Corps du Christ, il ne peut y avoir plusieurs Églises. Prions le Seigneur pour que les diverses façons d’exprimer la foi en Jésus Christ ne soient pas des moyens d’exclusion, mais une source d’enrichissement des uns et des autres.