Une lumière s’est levée.

Comme un dépressif cherche le soleil méditerranéen pour retrouver la joie, le chrétien trouve la joie véritable à la lumière du Dieu vivant. Donner sa vie à Dieu, accueillir la lumière du Christ ressuscité, procure une grande joie. Quand une âme rencontre Dieu, quand elle est appelée par Lui pour Le suivre, le mystère qui se joue est un mystère d’illumination. L’éclairage peut être brutal pour certains, doux et progressif pour d’autres, dans tous les cas une lumière se lève dans le cœur. Si l’illumination est le lot de tous les chrétiens, tous appelés à suivre le Christ, la vocation sacerdotale, l’appel pour devenir prêtre, possède un rayonnement propre.

Je ne vais pas vous décrire ce rayonnement que l’âme goûte dans le secret. Nous devons faciliter l’accueil de la lumière dans les âmes de nos enfants, dans nos propres âmes. Qui se lèvera pour porter la lumière du Christ aux nations ?

Les apôtres ont été appelés par la lumière, ils l’ont suivie. Sur leur face, elle a resplendi et, partout où ils allaient, elle éclairait le cœur des hommes. Porter la lumière, allumer le feu inextinguible de l’amour, devenir soi-même lumière. Y a-t-il joie plus grande ?

Par l’annonce de la Parole divine, par la remise des péchés, par la sainte Eucharistie, le prêtre sème, protège et fortifie le Christ ressuscité dans les cœurs. Comme le feu se communique, ainsi le Christ se communique-t-Il, il suffit pour le transmettre de devenir soi-même torche enflammée. Rien de plus noble, rien de plus grand que ce service, car il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.

Seigneur, donnez-nous des prêtres ; Seigneur, donnez-nous de saints prêtres ; Seigneur, donnez-nous beaucoup de saints prêtres.