Heureux !

Heureux !
Neuf fois répété.
Mais de quoi nous parle Matthieu ?
De ceux qui n’ont rien, de ceux qui sont dans la peine, de ceux que l’on méprise,
que l’on humilie.
Drôle de bonheur.
Drôle de béatitude.

A moins que…
A moins que nous ne retournions les phrases ?
Nous ne sommes pas heureux parce que nous pleurons ou que nous sommes méprisés.
Mais parce que nous pleurons ou que nous sommes méprisés, le Royaume nous est donné. Et cela, c’est la source d’une immense joie !

Certes, direz-vous… mais qu’est ce que le Royaume ?
Qu’il nous soit donné, peut-être… mais en quoi consiste-t-il ?

Le Royaume, pour ce que nous pouvons en pressentir, n’est-ce pas l’avènement de l’amour total, de l’amour en plénitude, c’est-à-dire de l’amour de Dieu ?

Quand nous « prenons pour abri le nom du Seigneur », comme nous y invite le prophète Sophonie, chaque pas que nous accomplissons pour faire advenir l’amour autour de nous et dans le monde est un pas qui fait advenir le Royaume.
Alors, pour tous ceux qui sont environnés d’amour, joie ! béatitude !

Avec chaque pas que nous accomplissons pour faire advenir l’amour, nous nous mettons dans le sillage de Jésus, lui qui est le Chemin.
Lui qui a récapitulé dans sa propre vie toutes les béatitudes, comme l’exprime le pape François : « Les Béatitudes contiennent la «carte d’identité» du chrétien — c’est notre carte d’identité — parce qu’elles définissent le visage de Jésus lui-même, son style de vie. » 1

Notre « carte d’identité » qui n’est pas une image figée mais un chemin à prendre pour construire toujours et toujours des relations et des actions avec une qualité d’amour à l’image de l’amour de Dieu. Une dynamique du bonheur.

[/ Brigitte Maurel et
l’équipe de préparation de la messe/]

1. Catéchèse sur les Béatitudes, janvier 2020