Mais alors, qui peut être sauvé ?

Devant les paroles de Jésus, soulignées par la lettre aux Hébreux (Elle est vivante la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants […] nous aurons à lui rendre des comptes »), nous pouvons nous poser la même question que les disciples :« Mais alors, qui peut être sauvé ? ».

Plus déconcertant encore, le Livre de la Sagesse, précédant l’enseignement de Jésus, nous invite à nous débarrasser de toutes les richesses matérielles.

Heureusement, à la suite des Pères de l’Église, qui ont reconnu dans la Sagesse de l’Ancien Testament le Fils de Dieu, nous pouvons trouver un lien entre tous ces enseignements qui semblent aussi bien aux disciples qu’à nous-mêmes impossibles à mettre en pratique.

D’une part le Livre de la Sagesse est éminemment positif : « Tous les biens me sont venus avec [la sagesse] et par ses mains, une richesse incalculable.  » S’il ne s’agit pas de richesses matérielles, nous pouvons méditer sur le sens de cette affirmation, et Jésus nous répondra en même temps qu’à Pierre : « Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle. »