Que votre parole soit « oui », si c’est « oui », « non », si c’est « non ».

Jésus nous invite à dépasser la justice des scribes et des pharisiens. Facile à dire, lorsque nous considérons que les membres de ces deux groupes faisaient tous les efforts possibles pour respecter la loi transmise par Moïse !

Et puis, Jésus ne se contredit-il pas lui-même lorsqu’il énonce que s’il est venu accomplir la loi, il n’est pas venu pour l’abolir ? Pourquoi ne nous appelle-t-il pas plutôt à imiter les scribes et les pharisiens ? Le livre de Ben Sira le Sage ne peut être plus explicite : « La vie et la mort sont proposées aux hommes, l’une ou l’autre leur est donnée selon leur choix. […] Il n’a commandé à personne d’être impie, il n’a donné à personne la permission de pécher. »

Quel est donc ce choix auquel nous appelle le Seigneur si d’une part, il nous demande de mettre en pratique la loi, et d’autre part nous dit de ne pas imiter ceux qui font les plus grands efforts pour l’appliquer ?

C’est certainement là que transparaît le message évangélique. La loi, en elle-même, est bonne puisqu’elle nous demande de ne pas faire ce qui entraîne notre perte, mais elle est insuffisante pour nous conduire à la vie. La loi ne peut être accomplie que dans l’amour de Dieu et du prochain.

Si nous devons avoir une crainte, ce n’est pas celle d’un châtiment divin, la vraie crainte, celle qui conduit à la vie, c’est la crainte de perdre l’amour de Dieu et l’amour du prochain. La crainte de Dieu n’est pas une quelconque peur en face de notre Créateur, c’est la crainte de perdre par notre choix son amour.

Alors que notre parole soit ‘oui’, si c’est ‘oui’, ‘non’, si c’est ‘non’, non par crainte de représailles mais par amour.