Merci à tous pour Pâques !

Saint Éloi remercie vivement toutes les équipes qui ont préparé et animé les offices des Rameaux, du Triduum pascal et des fêtes de Pâques. Merci également à tous nos fidèles qui ont bien suivi et participé massivement à ces temps-forts de la liturgie. Puisse le Ressucité raviver en nous la flamme de sa lumière éclatante et nous rendre la joie de son salut. Merci enfin à tous les baptisés de Pâques : Mackenzie, Thomas et Raphaël (pendant la vigile pascale) ; Anae, Pierre, Ulys, Sahbri, Corentin, Théodore (pendant le jour de Pâques).

Homélie pour la Vigile pascale

Que d’émotions cette semaine ! Tout a commencé par une belle fête des rameaux, très réussie, avec une belle procession depuis le jardin jusque dans l’église. Belle participation de nos enfants du caté avec une mise en scène de la Passion. Cette fête des rameaux a fait le plein de notre église, environ 700 personnes. Nous aimons bien cette fête car elle apporte une respiration au cœur du carême. Avec cette fête on entrevoit déjà le bout du chemin ; notre foi est regonflée à bloc.

Et puis, au moment où on commençait à se sentir bien, voilà que débarque un gros nuage avec la longue agonie de Jésus. Des hosannas de la fête des rameaux remplacés par des « crucifie-le, crucifie-le, crucifie-le ! » On est un peu perdu-la ! On vit un ascenseur émotionnel ! Ça jubile et ça plonge en même temps dans le drame d’un Innocent condamné à mort.

On un très loin d’un ciel bleu ! Puis arrive le blanc éclatant du Jeudi Saint au beau milieu d’un rouge vif de la Passion. On chante le Gloria, on sonne les choses alors que Pâques n’est pas encore là. Chez les prêtres on mange de l’agneau, on boit du champagne, c’est la fête des prêtres ! En même temps, Jésus nous parle de Judas qui trahit, de Pierre qui renie, de tous les autres qui sont dans la nature. On n’y comprend plus rien ! On a envie de faire la fête, mais voilà que Jésus annonce son sacrifice en disant : « Ceci est mon Corps » et « Ceci est mon Sang ». Le Vendredi Saint le sang d’un innocent a coulé. À 15h dans le jardin des prêtres un chemin de croix s’élance avec une méditation très émouvante sur des personnes en fin de vie ou qui découvrent une maladie incurable. Jésus est mort et déposé dans le tombeau. Les cloches de l’église se sont tues pour le grand silence. Le soir à 19h30, la communauté se rassemble à nouveau pour une très longue prière universelle, la vénération de la croix et la communion sans messe. Jésus n’est plus mais son corps spirituel nourrit encore ses fidèles qui ont besoin de courage pour tenir l’espérance.

Le corps physique de Jésus est détaché de la croix et déposé dans un tombeau, car le sabbat commençait déjà. Les femmes de Jérusalem sont rentrées chez elles pour faire le deuil de Jésus, attendant impatiemment le dimanche matin, premier jour de la semaine, pour enfin prendre soin du corps de leur Bien-Aimé.

Ce qu’elles ne savaient pas, c’est que Marie, la sœur de Marthe et Lazare avait déjà pris soin du corps de Jésus lorsqu’elle a vidé un demi-litre de parfum très cher pour laver les pieds de Jésus et à les essuyer avec ses propres cheveux.

On court beaucoup, ce matin de Pâques. D’abord les femmes, ensuite Pierre et Jean. Depuis ce matin-là, les porteurs de la Bonne Nouvelle courent, parcours toute la terre pour annoncer que Christ est vivant !

Que d’émotions, Mackenzie, Thomas et Raphaël ! Vous savez ce qui nous plait chez Jésus ? C’est qu’il nous fait passer par plein d’émotions : il change l’eau en vin, il marche sur l’eau, il multiplie des pains et des poissons, il fait marcher des boiteux, guérit les aveugles, purifie des lépreux, réveille les morts, ne dit pas non à un bon plat et une bouteille de pinard, il prend plaisir à discuter avec la Samaritaine, à défendre la femme adultère, il a pardonné à ses copains fuyards, à Pierre qui le renie, à Judas qui le trahit pour de l’argent. Il a même embarqué un criminel au Paradis, le Bon Larron !

Vous voyez ! Que d’émotions ! Une chose est certaine et je puis vous l’assurer : vous ne serez jamais seuls, même dans tes moments de doute, de traversée du désert, de profond mal-être. Si vous faites confiance à Jésus comme la Samaritaine, il vous donnera de l’eau vie. Si vous criez vers lui comme le lépreux, il vous guérira. Si vous le trahissez comme Judas ou le reniez comme Pierre, il vous pardonnera.

Pour nous tous, en cette nuit de veille pascale, le carême est désormais derrière-nous ; l’hiver est fini. C’est le printemps de notre foi qui commence. Ayons des visages illuminés, radieux, ressuscités. Les femmes de Jérusalem pensaient trouver un cadavre à oindre ; elles ont trouvé à la place un tombeau vide. Elles étaient allées pleurer un mort, elles ont entendu une annonce de vie.

Le ressuscité nous précède en Galilée, c’est à dire aux carrefours de nos activités. C’est là que nous devons annoncer :

« Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! »

Père Ghislain Mahoukou

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