L’Epiphanie

Le 6 janvier, on fête l’Épiphanie : c’est la présentation de Jésus aux rois mages. On l’appelle aussi le Jour des Rois. L’Épiphanie vient du latin ecclésiastique Epiphania, du grec Ἐπιφάνια (pluriel d’Ἐπιφάνεια, les deux formes se rencontrent) ; le terme a été traduit en latin par apparitio, -onis (apparition).
Dans le Nouveau Testament, le terme ἐπιφάνεια est utilisé pour désigner l’avènement (en latin adventum, dans la Vulgate) du Christ et de son règne :
«Et maintenant, voici qu’est préparée pour moi la couronne de justice, qu’en retour le Seigneur me donnera en ce Jour-là, lui le juste Juge, et non seulement à moi mais à tous ceux qui auront attendu avec amour son Apparition».

Les rois mages
Les rois mages n’étaient, à l’origine, ni rois, ni trois. Le texte biblique indique seulement que ce sont des mages venus d’orient. Si on se conforme à la Bible on ne peut employer que cette expression : les mages d’orient (en grec ἀνατολή, d’où Anatolie). Et ils ont offert à Jésus de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Ils ont offert trois présents, on les a alors représentés avec trois personnages, chacun offrant un cadeau. Plusieurs interprétations et traditions se sont ensuite développées au fil des siècles…
Les mages représentent les trois continents : l’Asie, l’Afrique et l’Europe, c’est à dire le genre humain. Ils sont trois, comme les trois fils de Noé : Sem, Cham et Japhet. C’est à partir de ces trois fils que la toute la terre fut peuplée, selon le récit de la Genèse (9, 18-19).
Ainsi, le premier mage, Melchior, vieux et blanc, barbu et chevelu, offre de l’or, symbole de la royauté. Le second, Gaspard, jeune imberbe au teint rouge, offre de l’encens, symbole de la divinité. Le troisième, Balthasar, barbu au teint sombre, offre de la myrrhe qui rappelle que le Fils de l’homme est mortel.