La solitude, un malheur à réparer.

Nous devrions plus souvent nous retourner vers ces grands récits fondateurs du premier testament. Ce dimanche, la lecture du livre de la Genèse nous en donne l’occasion.

Dans le premier poème de la création, Dieu était vraiment content de lui. Jour après jour, Il se réjouit car « il vit que cela était bon ». Il va même consacrer un septième jour pour bénir son ouvrage de création. Dans le second récit, celui que nous entendons aujourd’hui, il réalise que tout n’est pas si bon que cela. « Il n’est pas bon que l’homme soit seul » découvre-t-il. Probablement lui-même, parce qu’il souffrait de la solitude, Il se fait un Adam, un allié, un ami. Et maintenant découvrant la souffrance d’Adam, Il lui offre une aide, un appui, un vis-à-vis.

De l’union de l’Eve et de l’Adam, Il les appelle « tous les deux, à ne faire plus qu’un ». Comme lui-même est UN. Homme et femme Il les créa à son image. C’est comme si dans la religion des fils d’Israël, une religion où aucune représentation de Dieu n’est autorisée, la seule qui soit permise c’est l’homme et la femme qui s’aiment. Lourde mais magnifique vocation que celle du mariage. Pensez-y les jeunes et vieux mariés qui me lisez ! Votre manière de vivre est la seule image qui nous parle de la manière de Dieu aime notre humanité.

L’association les Petits Frères des Pauvres vient de sortir son baromètre national sur la solitude. Le nombre de personnes en situation de « mort sociale », donc de solitude, a doublé depuis 2017 en France. Tiens, tiens, nous alerte : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul ». Voilà la grande souffrance partagée par Jésus sur le Golgotha. Si vous souffrez de la solitude, manifestez-vous dans votre paroisse où ailleurs. Si nous ne souffrons pas de la solitude, regardons autour de nous, repérons les solitudes qui nous sont confiées. J’étais seul et vous m’avez visité.