La fête du Christ Roi de l’Univers

La fête du Christ roi de l’univers comme célébration du Mystère Pascal
Que ton règne vienne

C’est avec la fête du Christ-Roi de l’Univers, instituée en 1925 par le Pape Pie XI, que s’achève l’année liturgique. L’année A (2019-2020) insiste sur la figure du roi berger dont David est la figure annonçant le Christ. Comme roi et berger de son peuple, c’est le Christ qui lors de son retour en gloire à la fin des temps « Jésus parlait à ses disciples de sa venue… » (Mt 25, 31) présidera au grand jugement de l’amour dont l’Évangile de Matthieu dessine la scène grandiose : « il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres : il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche » (Mt 25, 32-33).

L’année B (2020-2021) insiste sur la différence entre les royautés de ce monde et celle que Jésus revendique devant Pilate : « Ma royauté ne vient pas de ce monde […] non ma royauté ne vient pas d’ici » (Jn 18, 36). Mais surtout la relation entre l’Ancien et le Nouveau Testament qui structure la liturgie de la Parole dans le lectionnaire de 1969, désigne cette royauté comme accomplissement eschatologique de la prophétie du livre de Daniel : « Moi Daniel […] je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’homme […] Et il lui fut donné domination, gloire et royauté […]. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite » (Dn 7, 13-14).

L’année C (2021-2022) tourne le regard vers le Christ en croix avec la scène des deux larrons, propre à l’Évangile de Luc. C’est sur la Croix qu’apparaît le caractère royal du crucifié qui conteste tout pouvoir. C’est même à un délinquant que cette royauté est annoncée avec solennité : mais si le bon larron demande au crucifié de se souvenir de lui « quand tu viendras inaugurer ton Règne » (Lc 23,42), la réponse fait passer du règne (basileia) au paradis (paradeisos) : « aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis » (Lc 23, 43).
Proposé par Jean Claude RAKOTOMANANA