Comment un instrument de mort est-il devenu symbole de salut ?

Avant d’être un bijou en bois, en or ou en argent, rappelons que la croix est d’abord et avant tout un instrument de torture, de malédictions et de mort. Notre Seigneur a été supplicié sur le bois de la croix jusqu’à mourir. Beaucoup de gens la portent ou se signent sans véritablement prendre conscience de sa signification. Mais nous, disciples du Crucifié, savons que la croix révèle l’amour infini de Dieu pour l’humanité. Saint Jean (15, 13) écrit : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » Le Christ a donc sacrifié sa vie par amour pour nous. Voilà ce que révèle la croix.

En ce dimanche, nous sommes invités à fixer notre regard sur la croix de Jésus Christ. Non pas focaliser sur la douleur du supplicié, mais découvrir la victoire de l’amour sur la haine, la vie sur la mort.

De même que les Hébreux mordus par les serpents au désert trouvaient la guérison en regardant le serpent de bronze dressé par Moïse ; de même tous ceux, mordus par la maladie, la souffrance, le désespoir, les injustices, le rejet, l’isolement, trouvent l’espérance de la guérison véritable en Jésus Christ.

La croix ne devient salutaire que par le poids de l’amour qui en découle. Nous ne marchons pas derrière un macchabée aussi célèbre fut-il. Non, nous suivons les pas du Ressuscité, Vainqueur de la mort.

Au 4ème dimanche, la mi-carême est déjà passée et l’élan des Cendres peut parfois s’essouffler, c’est pourquoi l’Église se fait bienveillante à notre égard en nous octroyant une merveilleuse pause avec le dimanche du Lætare pour mieux vivre la seconde moitié du Carême.

Bon dimanche du Lætare (Réjouis-toi !)